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Formation

La ville de Goma a abrité du 25 au 27 novembre 2009 un atelier de formation regroupant plusieurs organisations non gouvernementales impliquées dans la recherche de la paix en Rdc

Réflexion autour de la paix à Goma

L’atelier avait pour fil conducteur la formation sur l’éducation à la paix, origine, état actuel, leçons et possibilités d’intervention. Les travaux ont connu la participation de pas moins de huit organisations, à savoir le Carepd, le Réseau d’innovation organisationnel (Rio/Eec) du Sud Kivu, le Centre régional d’appui et de formation pour le développement (Crafod), le Centre congolais de l’enfant et de la famille (Ccef), la Vision jeunesse nouvelle (Vjn) représentée par le Centre de regroupement des jeunes des Grands lacs (Crejegral), Héritiers de la justice, le Service d’appui au développement régional intégré (Sadri) et Heal Africa.

D’entrée de jeu, le décor a été planté par le pasteur Fidèle Muanda, Secrétaire exécutif provincial de la Commission justice et paix- Sauvegarde de la création, qui dans une prêche sur l’éducation et la culture de la paix comme mission divine, s’est appuyé sur divers versets bibliques pour rappeler aux participants que « de la Genèse à l’Apocalypse, le concept « paix » reste un thème transversal dans le message des héros bibliques. » Le plancher a été par la suite cédé à Donat Tunamau et les professeurs Vincent Muderwa et Muregha Mashanda, principaux animateurs de l’atelier durant les trois jours des travaux.

Poser les bases de la culture de la paix

Si autant d’organisations se sont retrouvées ainsi, c’est que la cause en valait la peine. La recherche de la paix étant devenue une obsession dans un pays en proie à des multiples conflits, et qui a pourtant tout pour rester en paix, aucune piste pour y arriver n’est désormais négligée. Le foisonnement des organisations ne suffit plus, il faut qu’ils se mettent au travail, de manière méthodique, en évitant d’évoluer en rangs dispersés.

D’où le but clairement défini de l’atelier : « Présenter les bases pour promouvoir la culture de la paix et la transformation des conflits à travers l’acquisition des valeurs, des comportements et attitudes (savoir – être, savoir – vivre ensemble) ainsi que des connaissances de base (savoirs) et des aptitudes pratiques (savoir-faire) pour la cohésion sociale, l’adoption des pratiques de paix et de tolérance. »

Les travaux en plénière ont alterné avec les travaux en groupe et la présentation de chaque organisation participante, et à la fin tous devaient être en mesure de clarifier les rôles à jouer par les populations, les organisations de la société civile (église, Ong, syndicat, associations des jeunes, femmes…) et l’Etat, pour introduire une culture de paix, dégager la place de l’éducation à la paix dans la société, susciter l’éveil de conscience sur l’éducation à la paix dans un pays post-conflit comme la Rdc, déterminer les perspectives pour une collaboration et un travail de réseau susceptible de susciter, à l’avenir, la participation des institutions de formation, des chercheurs et des organisations de la société civile.

Lueurs d’espoir

Malgré la situation assez difficile sur le terrain, on a appris au cours de l’atelier que l’Ong Héritiers de la justice dont les activités ont commencé en 1996 par l’organisation des journées de réflexion sur l’enfant et la paix à l’intention des éducateurs naturels (parents), professionnels (enseignants), spirituels (dirigeants des confessions religieuses), a progressivement remplacé la formation des enseignants par celle des formateurs, et a mis sur pied des points focaux pour encadrer les enseignants formés et assurer le suivi des activités dans les écoles pour la paix au Sud Kivu et à Kinshasa en juillet 2007.

Une stratégie qui leur a permis de croitre considérablement les résultats, passant de 40 écoles à plus de 1254 en une année. De même, le nombre d’enfants touchés est passé de 1655 à 224 565. Parallèlement, le soutien de Eed lui permet de publier de la documentation dédiée à l’enseignement des droits humains afin d’atteindre les écoles les plus éloignées. Le partenariat avec Rio, les enseignants de la paix formés, et l’administration auprès de laquelle plaidoyer pour l’insertion du cours d’éducation à la paix et aux droits humains dans le curriculum de l’enseignement primaire et secondaire a également porté des fruits.

Certes, le travail reste plombé sur le terrain par le contexte conflictuel et d’insécurité persistante, le recrutement des enfants par les bandes et groupes armés, mais « La synergie des acteurs œuvrant dans la paix est une opportunité à exploiter pour faire avancer les efforts communs dans la thérapie sociale, la résolution des conflits et la préparation de notre jeunesse ainsi que notre société dans l’ensemble à son auto prise en charge dans la construction d’une paix durable. » Telle est la note d’espoir sur laquelle les participants se sont séparés à Goma.

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